12 mars 2009
Standard Operating Procedure
Le documentaire Standard Operating Procedure a été réalisé en 2008 par Errol Morris avec l’aide de Joshua Feinman et Merry Grissom. Il a reçu le Grand Prix du jury à la Berlinale 2008. Le scénario repose principalement sur la découverte de prisonniers torturés en 2004. M. Morris a tenté de mettre en lumière le contexte des photos-chocs et d’explorer ce qui s’était réellement passé durant l’automne 2003. De plus, il a cherché à comprendre comment des gens en situation d’autorité en viennent à humilier et à torturer tout en rigolant et ce, au détriment de leurs victimes. Ce documentaire traduit la cruauté des cerbères à l’endroit des détenus en présentant des images troublantes et des photographies dégradantes.
La prison irakienne d’Abou Ghraib est sous la tutelle de l’armée américaine, 30 000 victimes ont été exécutées dans ses lieux répugnants. Le but étant d’obtenir des informations afin de capturer Saddam Hussein. C’est lors des raids nocturnes qu’ils pourchassent les Irakiens pour l’obtention de différents renseignements. On peut présumer que cette population vit dans un climat de peur, c’est inhumain d’abuser de façon excessive de pauvres gens. Positions inconfortables, sacs de sauce piquante sur la tête, fils électriques aux doigts, masturbations obligatoires, laisser dehors à une température insupportable, intimidations et tenus nus en laisse sont des martyres imposés à ses hommes. «On avait des ordres, un job à faire. On ne pouvait pas refuser. Ça nous aurait créé des problèmes. Mais on a des problèmes pour avoir obéi. La seule solution, j’imagine, aurait été de ne pas s’enrôler dans l’armée» explique Sabrina Harman, spécialiste de la Police militaire, condamnée pour ce scandale.
Le documentaire Standard Operating Procedure est une œuvre cinématographique qui révèle un monde discriminant. Il dénonce l’abus de pouvoir qu’exercent les dirigeants du pénitencier. Ces images de corruption ont fait le tour de la planète et elles doivent inciter à dévoiler d’autres scandales. Des gestes injustifiables doivent mériter des conséquences et ainsi, mettre fin à tant de souffrance.
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